CHAPITRE IX. Des facultés particulières à certains corps
vivans.
De même qu' il y a des facultés qui sont communes à tous les corps qui jouissent
de la vie, ce que j' ai fait voir dans le chapitre précédent, d même aussi l'
on observe dans certains corps vivans des facultés qui leur sont particulières,
et que les autres ne possèdent nullement. Ici, se présente une considération
capitale, à laquelle il importe infiniment d' avoir égard si l' on veut faire
des progrès ultérieurs dans les sciences naturelles : la voici.
Comme il est de toute évidence que l' organisation, soit animale, soit végétale,
s' est elle-même, par les suites du pouvoir de la vie, composée et compliquée
graduellement, depuis celle qui est dans sa plus grande simplicité, jusqu' à
celle qui offre la plus grande complication, le plus d' organes, et qui donne
aux corps vivans, dans ce cas, les facultés les plus nombreuses ; il est aussi
de toute évidence que chaque organe spécial, et que la faculté qu' il procure,
ayant une fois
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